Le rythme et la cadence des compétitions irritent le coach (pourtant gagnant cette semaine) au plus haut point.
Amitiés envoyées au coach strasbourgeois
Tout avait pourtant commencé dans la bonne humeur. Avant la rencontre, Bruno Génésio partageait sa joie et sa compassion au moment de voir Mathieu le Scornet revenir au Stade Rennais en tant que coach principal d’un autre club (après avoir été recruteur puis adjoint) : « On ne revient pas dans son club de coeur sans qu’il y ait des émotions, qui peuvent apporter quelque chose ou pas, ou inversement inhiber. Chacun a une motivation différente et emmène son groupe de manière différente. Ce qui est sûr c’est que pour lui ce sera un match particulier ».
Fureur envoyée aux hautes instances
Mais une fois la victoire empochée (3-0), l’ancien coach de l’Olympique Lyonnais a ciblé la cadence des matchs : « Vous n’avez qu’à regarder les matchs de ce soir (mercredi), la moitié des équipes il y a au moins deux joueurs qui finissent avec des crampes, et quasiment à l’agonie. Mais ça… Les joueurs ne sont pas des robots. Ce sont des gens qu’il faut entraîner bien sûr, qui ont une charge de travail importante, qui sont capables d’enchainer les matchs. Quand on leur demande trop, ça casse. Là cette année, on leur demande beaucoup trop. Mais tant pis, on va continuer comme ça. Continuons ». Pas inquiet, Bruno Génésio avoue surtout être très énervé : « Pour moi ce n’est pas une inquiétude, mais ce qui m’énerve, c’est que ce sont des choses prévisibles. Quand vous imposez des cadences infernales, les joueurs physiquement et mentalement, car c’est aussi ça la fatigue, forcément votre corps dit stop et ça lâche. Sur des blessures musculaires, sur des accidents articulaires. Car vous avez moins de concentration, moins d’équilibre, de force. On fera les comptes en fin de saison de voir combien il y a de joueurs qui se sont blessés après la coupe du Monde ».