France : Vincent Labrune en danger ?

Le 10 septembre, la LFP organise des élections. Le président actuel devrait briguer un nouveau mandat, malgré sa fragilisation par le dossier des droits télé.

Illustration : "France : Vincent Labrune en danger ?"
© X officiel de la LFP

La LFP ne va pas connaître de répit. La renégociation des droits télé de la Ligue 1 n'est pas encore terminée : DAZN a obtenu huit matches sur neuf pour les cinq prochaines saisons, moyennant 400 M€ annuels en moyenne (350 M€ la première année, 450 M€ la dernière), avec une clause de sortie au bout de deux ans si le seuil de 1,5 million d'abonnés n'est pas atteint. Cependant, beIN Sports attend encore la confirmation de l'attribution d'une affiche pour 100 M€ par an. Les dernières tractations, toujours en cours, restent complexes, et le résultat final se fait attendre. Une fois ce feuilleton achevé, il sera temps de faire un bilan, peu réjouissant.

Avec 500 M€ de droits domestiques en L1, 40 M€ pour la L2 et environ 150 M€ de droits internationaux, les recettes télévisuelles annuelles tourneront autour de 690 M€, loin des 900 M€ espérés.

Que va faire Vincent Labrune ?

À peine digérée cette négociation prolongée, il faudra se concentrer sur les élections à la LFP, prévues très vite. L'assemblée générale élective de la Ligue se tiendra le 10 septembre à Paris. L'annonce a été faite jeudi aux membres du conseil d'administration de la Ligue en toute fin de réunion. Après la réforme de la gouvernance, le futur conseil d'administration comptera 7 présidents de L1, 2 présidents de L2, 3 membres « indépendants » (dont sera issu le président de la LFP), un représentant de la FFF, un de Foot Unis (syndicat des clubs), 2 de l'UNFP (joueurs) et 1 de l'UNECATEF (entraîneurs). Les candidatures doivent être déposées avant le 25 août, ce qui promet des discussions intenses dans un délai restreint.

Vincent Labrune, le président actuel, annoncera s'il souhaite se représenter après une période très difficile. Lors de son audition au Sénat par la mission sur la « financiarisation du football » le 26 juin, il a été interrogé sur ses éventuelles indemnités de départ (2,4 millions d'euros, car il a renoncé à ce que ses bonus entrent dans le calcul) s'il renonce à se présenter ou s'il est battu.