Le Stade Rennais termine sa préparation hivernale par l’accueil du Stade Brestois au Roazhon Park. Après deux victoires face à deux vainqueurs de la Ligue des Champions, Bruno Génésio attend des signaux positifs de son collectif avant de reprendre jeudi 29 décembre face au Stade de Reims. En attendant, l'entraîneur a fait son retour en conférence de presse et ne s’est pas montré tendre avec la Coupe du Monde.
L’ancien coach de l’Olympique Lyonnais était particulièrement concerné par cette compétition. Avec 8 joueurs sélectionnés pour la plus grande des compétitions, seul le PSG faisait mieux en Ligue 1. C’est donc pour cela que le coach a été questionné sur ses impressions vis-à-vis du bilan qu’il tire de cette 22ème édition et il en a ressorti plusieurs points intéressants. Notamment celui de l’arbitrage qu’il a loué pour l’ajout de temps additionnel plus en accord avec le temps de jeu effectif mais ce qu’il a surtout voulu mettre en avant "c'est l’esprit de l'arbitrage" qui l’a conquis. Un signe fort envoyé aux arbitres de Ligue 1.
Une Coupe du Monde peu intéressante ?
Beaucoup de médias et d’observateurs ont jugé cette Coupe du Monde comme la plus folle et la plus extraordinaire. Si sur le plan des émotions elle a été assez prenante par des scénarios de matchs assez fous et bon nombre de surprises en phase de poules comme en phase finale, la qualité technique de certaines équipes ou les plans de jeu n’ont pas été exceptionnels. C’est en tout cas ce que pense le coach du Stade Rennais qui a surpris le panel de journalistes par une réponse dissonante : “Je vais être très honnête. Je n'ai pas trouvé cette Coupe du monde très emballante au niveau du jeu. Je n'ai pas vu beaucoup d'équipes presser, elles étaient surtout bien en place, bien organisées et s'appuyaient sur des attaques rapides avec des talents individuels. Je ne peux pas dire que j’ai vu un match qui m’a complètement retourné tactiquement.”. En réalité, Bruno Génésio n’a pas tort puisque les équipes étant allées le plus loin n'étaient pas les plus agréables à voir jouer. Ainsi, dans le dernier carré la Croatie s'était basée sur une assise défensive avant tout et n’a eu que peu de propension à l’attaque au cours du tournoi. La France et le Maroc se sont d’abord établis sur des socles défensifs solides et attentistes où l'équipe laissait la possession mais piquer en contre-attaque à l’aide de qualités individuelles certaines. L’Argentine possédait un plan de jeu similaire à ces 3 équipes mais possédait un bloc défensif plus haut sur le terrain et pratiquait plus la possession de balle que les trois autres équipes citées.
Longtemps décrié pour un jeu peu intéressant, Bruno Génésio avait prouvé lors de sa première saison en terres rennaises qu’il était capable de pratiquer un football champagne. Ce début de saison ne déroge pas à la précédente et son équipe semble huilée à merveille. Les raisons? Un pressing à la perte de balle réalisé par des joueurs très généreux qui transforment une sortie de balle en épreuve insurmontable pour les équipes adverses et une alchimie qui repose sur des qualités collectives d’intelligence de jeu et de technique soignée. Un savant mélange peu retrouvé à la Coupe du Monde qui s'explique par le contexte du football de sélection que l’on sait peu chatoyant en dehors des émotions procurées.