Dans un temps ou la France peut se vanter d'avoir le meilleur vivier du monde et de très bonne formation avec des joueurs qui explosent dans les championnats majeurs. Le stade Lavallois a pris une décision majeure ce mardi.
Stagnant en national depuis 5 saisons, le stade Lavallois était de retour en Ligue 2 cette saison et avait subi pas mal de changement pour se moderniser. Aujourd'hui, le président du club Laurent Lairy a présenté son projet pour les prochaines années avec comme souhait de retourner en Ligue 1, l'élite qu'ils n'ont plus retrouvées depuis 40 ans. Le projet est clair, rénovation du stade Francis-Le Basser, augmentation du capital budget et la construction de nouveaux bâtiments.
Mais pour ce faire, il faudra rester en Ligue 2 pour la saison prochaine, chose loin d'être acquise puisque les mayennais végètent à la 15ème place du championnat et lutteront jusqu'au bout pour le maintien. Il faudra également trouver des investisseurs, Mais le président n'est pas ouvert au fait d'accueillir un investisseur étranger et veut prioriser des actionnaires français. "quand on présente un projet comme celui que je présente, qui parle des racines pour se projeter pour demain, et bien, si on abîme ces racines qui ont fait l'essence même de la réussite du Stade Lavallois, je pense qu'on perd notre âme. Et je le disais avec malice, quand samedi dernier au Havre, je joue contre les Américains, le week-end prochain, je joue contre le Bahreïn. Ça, ça me gêne dans le monde du football. Je crois qu'on perd notre âme et à un moment donné, la financiarisation du football, l'équilibre même des piliers sociaux, sociétal, environnemental s'oublie au profit du financier. Et ce n'est pas le modèle du Stade lavallois."
Une initiative catastrophique ?
Dans les nouveaux projets du club, une chose qui pose évidemment question est le centre de formation, celui-ci ré-ouvrira ses portes la saison prochaine. Mais pour suivre le même chemin que Serhou Guirassy ou Nordi Mukiele, il faudra débourser entre 1500 et 2000 euros ! Le centre de formation payant reste une idée farfelue qui pose des questions sur le foot « populaire » et la légitimité du talent. Laurent Lairy assume ce choix et le justifie par le coût d'un million d'euro pour rétablir le centre de formation, centre qui sera réservé à 30 jeunes entre U17 et U19, de quoi tuer toute égalité dans le sport