Lors du match opposant le Stade Brestois à Toulouse, l’entraîneur Éric Roy a été expulsé après avoir vivement contesté une décision arbitrale. Cette expulsion est survenue suite à un penalty sifflé contre son équipe à la 36e minute, après une faute de Mathias Pereira Lage. Une décision que Roy a jugée injuste, déclenchant sa colère. En conférence de presse après la rencontre, il a critiqué le manque de dialogue et de pédagogie des arbitres de Ligue 1, comparant cette situation à l’arbitrage en Ligue des champions qu’il avait observé quelques jours auparavant.
Roy ne digère pas le carton rouge
Roy a expliqué son point de vue sur l'incident : après avoir exprimé son désaccord avec la décision auprès du quatrième arbitre, il a rapidement écopé d’un carton jaune, suivi d’un carton rouge pour contestation. Ce qui a le plus irrité l’entraîneur brestois, c'est l'absence de dialogue de la part de l'arbitre principal, M. Batta. « Quand tu sanctionnes quelqu’un, tu lui dis le pourquoi du comment », a-t-il affirmé, regrettant le manque de communication avec les arbitres.
Selon Roy, ce manque d’échange a seulement exacerbé sa frustration. Il a expliqué qu'il n'avait pas insulté l'arbitre, mais avait simplement exprimé ses émotions de manière véhémente, ce qui est normal dans un match sous pression. « J’ai demandé au 4e arbitre pourquoi il ne me parle pas. Le seul truc qu’il a fait, c’est de le rappeler pour me mettre un rouge. Il n’y a pas eu d’insultes, juste qu’on n’était pas d’accord. Je suis juste peut-être un peu véhément, mais on a des émotions. J’ai connu, jeudi, l’arbitrage de ce premier match de Ligue des champions et j’ai vu le management du 4e arbitre qui était exceptionnel dans sa manière de parler, de dédramatiser. Là, au lieu d’engager un dialogue, ce sont des sanctions qui tombent tout de suite. Il y a le très haut niveau et il y a la Ligue 1, c’est toujours pareil. » a confié l’entraîneur des Ty-Zefs. Comparant cette situation avec l'arbitrage de Ligue des champions qu'il avait observé, Roy a salué la gestion des émotions par le quatrième arbitre lors de cette compétition. Il a souligné que ce dernier avait su dédramatiser les tensions grâce à une communication claire et respectueuse, ce qui a permis de mieux gérer les émotions des joueurs et du staff.
Le coach brestois n’est pas le seul à pointer du doigt ce problème de communication dans l’arbitrage français. Beaucoup estiment que les arbitres de Ligue 1, trop souvent perçus comme autoritaires, devraient adopter une approche plus ouverte et engageante sur le terrain. Roy a conclu en exprimant son regret de constater ce fossé entre l’arbitrage de très haut niveau et celui en Ligue 1, où « des sanctions tombent tout de suite » sans explications.