Au lendemain de la défaite à Pierre Mauroy dans le derby du Nord, les ambitions lensoises prennent du plomb dans l’aile. Bien revenus après un début d’exercice très compliqué, les Sangs-et-Or sont aujourd’hui face à une réalité crispante.
Un rapport de force perdu
Dans une des confrontations les plus mythiques de la ligue des talents, le RC Lens s’est incliné sur la pelouse de Lille (2-1) sans parvenir à vraiment exister. Avec les internationaux U23 Elye Wahi et Andy Diouf sur le banc, les hommes de Franck Haise se présentaient avec Abdul Samed aux côtés d’El Aynaoui au milieu et Wesley Saïd en pointe. Des choix qui se sont avérés douteux au vu du résultat, du contenu proposé et de l’entrée des deux espoirs français.
“On est tombés sur plus fort. On est à notre place, voilà, il faut dire les termes”. Ce sont les mots de l’international tricolore Brice Samba, qui reconnaît une supériorité lilloise lors de ce match, et également de manière plus générale. “Quand on joue ces gros, il nous manque toujours ce petit quelque chose. Il faut faire un constat réaliste, ce sera notre championnat. On s’est donné à 100 %, les mecs n’ont pas triché, il faut juste être réaliste, on n’est pas au niveau de ces équipes-là”.
Un aveu de faiblesse apparaissant comme plutôt juste au vu du déroulement de la rencontre, mais tout de même assez curieux quand on pense à cette équipe qui s’était brillamment imposée contre Arsenal il y a quelques mois.
Même si le RC Lens ne parvient toujours pas à gagner contre les “gros” du championnat, Franck Haise et les siens se doivent d’avoir certaines ambitions. Après la saison remarquable de la saison dernière, et les investissements conséquents de l’été, comme Elye Wahi, recruté pour 35 milions d’euros et devenu le transfert le plus cher de l’histoire du club, le RC Lens semble avoir les armes pour viser haut.
La question est de savoir si la déclaration de Brice Samba est justifiée par un réel sentiment d’impuissance face aux grosses écuries, ou s’il s’agit là plutôt d’un moyen d’atténuer la pression et l’attente autour de la formation lensoise.