Le départ de Kylian Mbappé et la fin de la politique des stars soulèvent des questions sur l'attractivité et l'identité du PSG. Un choix pour le moment assumé. Déjà évoqué après les départs de Lionel Messi et Neymar à l'été 2023, ce refrain s'est répété au fil des mois, surtout avec le divorce imminent avec Kylian Mbappé.
Fini les stars et le bling-bling, le PSG s'oriente désormais vers une équipe plus collective, équilibrée et humble. Certains pourraient voir cela comme une excuse après le refus de Mbappé de prolonger son contrat et de rejoindre le Real Madrid.
Mais c'est bien la voie choisie par la direction des champions de France, en accord avec la vision de l'actionnaire principal, lassé des caprices de ses vedettes surpayées. L'actionnaire s'est d'ailleurs davantage concentré sur une tentative de rachat de Manchester United (finalement avortée) que sur le PSG ces deux dernières années. Lors des négociations pour l'entrée d'Arctos Partners au capital en décembre, les dirigeants parisiens ont clairement mis en avant un projet moins axé sur les stars et davantage sur les jeunes et la formation.
En interne, on affirme que la période des « paillettes » était destinée à être provisoire. Elle a permis de capitaliser sur des noms pour acquérir une légitimité et faire connaître le PSG mondialement, comme en témoigne le nombre croissant de fan-clubs depuis 2016 (actuellement 164 dans 95 pays, avec une dizaine supplémentaire en cours de création). Cela a également assuré indirectement la promotion de la Coupe du monde 2022 au Qatar, un chapitre désormais clos.
Une perte d'attractivité ?
Toutefois, le vide laissé par la « MNM » inquiète certaines voix au sein du club, craignant une perte d'attractivité, surtout sur le plan marketing et communication. Par exemple, entre l'annonce du départ de Messi et aujourd'hui, le club a perdu plus de 6 millions d'abonnés sur Instagram, soit 9 % (de 70,4 à 64,1 millions). Tous les départements observent de près le mercato en cours, qui pourrait influencer l'approche future. Récemment, le jeune Warren Zaïre-Emery (18 ans) a été largement promu, mais son aura internationale reste limitée et on évite de le surexposer.
À court terme, le club estime que la plupart des indicateurs sont positifs. Le taux de réabonnement est de 98 %, les matches au Parc des Princes sont complets depuis 2017 et la demande dépasse toujours l'offre. La commercialisation des loges (environ 5 000 places), un enjeu financier majeur, suit le même rythme que l'année dernière. Concernant le sponsoring, de nombreux partenaires majeurs sont des alliés de longue date (Qatar Airways, QNB, office du tourisme du Qatar, Aspetar, beIN, Ooredoo...) et la plupart des contrats sont pluriannuels. Nike est engagé jusqu'en 2032 et le groupe Accor jusqu'en 2026. Le club note également un intérêt de nouveaux types de partenaires, à voir s'ils seront aussi généreux.