Suite à la victoire de l'OM face à Lyon lors de la 5e journée de Ligue 1, Medhi Benatia, conseiller sportif de Pablo Longoria, a vivement critiqué l'arbitrage de Benoît Bastien. Sa colère, exprimée à la mi-temps et après le match, a été jugée inappropriée, ce qui a conduit la Commission de discipline de la LFP à se saisir de son cas. Les propos de Benatia, accusant Bastien de partialité, ont suscité une vive réaction du président du Conseil national de l’éthique (CNE), Patrick Anton.
Benatia sujet à des sanctions
À la mi-temps, Benatia s'en est pris directement à l'arbitre, dénonçant un manque de respect envers l'OM après plusieurs décisions jugées litigieuses, notamment une faute de Lacazette et un penalty accordé aux Lyonnais. Dans les couloirs du Groupama Stadium, il s’est exclamé : « Commencez à nous respecter ! Ne prenez pas les gens pour des cons ». Cette attitude a été perçue comme agressive mais contrôlée. Patrick Anton a estimé que Benatia avait cherché à faire pression sur les arbitres, une démarche inacceptable pour un dirigeant, selon lui.
Anton a souligné que Benatia avait maîtrisé ses propos, évitant tout langage injurieux. Cependant, il a critiqué la théorie complotiste sous-jacente dans ses déclarations, où l'ancien défenseur laissait entendre que Bastien arbitrait sous une forme de "mission commandée". Comme le relaye L’Equipe, Anton a qualifié ce comportement de grave et a demandé des sanctions : « Son attitude agressive est répréhensible et mérite d'être signifiée à la commission de discipline, se justifie Anton. Elle est très véhémente, mais on considère que c'est une colère calculée, maîtrisée. Sinon, il aurait tenu des propos injurieux. Elle avait pour but de mettre la pression sur les arbitres pour la deuxième mi-temps. Cela laisse à penser au spectateur qu'il a pété un câble. Mais moi je considère qu'il est en maîtrise. Mais cette attitude est inadmissible de la part d'un dirigeant. Il n'a pas à se comporter comme ça » a confié le président du CNE.
Après le match, Benatia a exprimé son malaise face à la désignation de Benoît Bastien comme arbitre pour cette rencontre, renforçant l'idée d'une suspicion sur l'impartialité de l'arbitrage. Ces propos, selon le CNE, rendent encore plus incompréhensible la réaction de Benatia, surtout après une victoire de son équipe.
Medhi Benatia risque une suspension d'environ trois matchs, durant laquelle il serait interdit de toute présence dans les vestiaires d’arbitres, sur le banc de touche et lors des fonctions officielles liées aux rencontres.