La décision de la Préfecture de la Loire d'interdire la présence des supporters de l'Olympique de Marseille au stade Geoffroy-Guichard et dans le centre-ville de Saint-Étienne pour le match de Coupe de France du 22 décembre soulève de vives tensions. Cette mesure drastique, justifiée par les rivalités historiques entre les deux camps de supporters, prive une fois de plus les Marseillais du droit d'encourager leur équipe, comme ce fut le cas lors du match de Ligue 1 du 8 décembre dernier où le parcage visiteurs était désert.
Un climat de tensions exacerbées
Les autorités invoquent un contexte conflictuel pour motiver cette interdiction. En effet, la division nationale de lutte contre le hooliganisme a classé cette rencontre au niveau de risque 4 sur 5, soulignant les craintes d'affrontements violents. L'an dernier, un car de supporters marseillais avait essuyé des jets de pierres sur l'A72, laissant planer des soupçons d'implications liées aux rivalités entre supporters. De plus, en 2020, les Marseillais avaient dû rebrousser chemin devant le stade en raison d'échauffourées avec les fans locaux.
Une ambiance appauvrie pour le spectacle
Si cette décision vise à prévenir les débordements, elle prive néanmoins le match d'une partie de son âme et de sa ferveur. Le parcage vide enlève une dimension essentielle au spectacle footballistique, privant les joueurs marseillais du soutien inconditionnel de leurs supporters. Au-delà des considérations sécuritaires, cette mesure appauvrit l'expérience sportive pour tous les acteurs.
Un débat sur les solutions durables
Cet épisode relance le débat sur les moyens de concilier sécurité et passion dans le football. Si l'interdiction pure et simple peut sembler une solution de facilité, elle ne règle pas le problème de fond des rivalités exacerbées. Un travail en profondeur sur l'apaisement des tensions, le dialogue entre supporters et un encadrement renforcé des déplacements pourraient permettre d'éviter ces situations à l'avenir, sans priver les fans de leur droit légitime de soutenir leur équipe.