Menés 2-0 à la mi-temps, les hommes de Vincent Hognon sont revenus des vestiaires avec des intentions de jeu nettement plus offensives. Le changement de système et le passage à trois attaquants a notamment permis aux isérois de se montrer nettement plus dangereux, malgré la bonne entame de seconde mi-temps des lyonnais, qui n’aura pas tenu face au réveil de leurs adversaires et a souffert plus que nécessaire.
Tout supporter de l’OL sait désormais à quoi s’en tenir. Rien n’est jamais scellé avec cette équipe, même lorsqu’elle possède deux buts d’avance face à un adversaire largement inférieur.Aussi, l’introduction de la Var à ce stade de la compétition n’aura pas congédié le spectre des maux lyonnais, si souvent repris au score ces dernières saisons, et passés proche de l’élimination au tour précédent après avoir concédé deux buts coup sur coup. Le mal est aussi connu que récurrent, et l’avant-dernière journée de Championnat face à Auxerre rafraîchira la mémoire des plus amnésiques.
Sans surprise donc, Grenoble a logiquement réduit l’écart, sanctionnant ainsi la suffisance des lyonnais qui ont laissé beaucoup trop d’espaces et ont confirmé à nouveau leur difficulté chronique à tenir un résultat. L’entrée d’Habib Sbaï a dynamité l’attaque grenobloise, offrant aux pensionnaires de ligue 2 la précision technique qui leur faisait tant défaut.
Après plusieurs sérieuses alertes sauvées par le déchet des isérois et leur maladresse dans leur dernier geste, les lyonnais, qui dès qu’ils sont attaqués concèdent presque systématiquement une occasion, ont perdu le contrôle d’un match qu’ils auraient dû plié.
Or, pour ce faire, peut-être eût-il fallu que Rayan Cherki cesse ses numéros interminables qui privent trop souvent les lyonnais d’une véritable situation. Les rares fois où il parvient à réprimer sa débauche d’individualisme : c’est une véritable occasion de but pour les lyonnais, à l’image du très bon service pour son camarade de l’Académie qui manque malheureusement sa frappe.
À cet égard, la bonne entrée de Mohamed El Arouch, acclamé par les supporters lyonnais lors de ses premières foulées sur le terrain, est peut-être la seule chose positive à retenir d’une seconde période, où Amin Sarr aura également fourni beaucoup d’efforts.
Barcola, lui, est sorti sur blessure, venant remplir un peu plus les bancs de l’infirmerie lyonnaise, qui sert trop facilement ces temps-ci à excuser la faiblesse du jeu lyonnais.
L’OL connaîtra jeudi son adversaire en demi-finale. Avant cela, ils auront surêment un oeil demain soir sur les trois autres quarts de finale ; l'occasion poru eux de mesurer le niveau de leurs adversaires potentiels qui sanctionneront assurément les lacunes dont ils ont une nouvelle fois fait preuve ce soir, mais qui assez miraculeusement, n'a pas profité à des isérois trop maladroits.