Pour commencer la saison, l’OL se savait face à un adversaire contre lequel il est parfois en manque de réussite. Cependant, outre la défaite subie au Roazhon Park, la manière interroge. Le groupe aura largement le temps de tirer les conclusions de ce revers, mais les nombreuses erreurs commises associées au manque d’efficacité offensive ont eu raison des espoirs lyonnais. Que devront-ils rapidement modifier si les Gones veulent éviter un début d’exercice comparable à la saison passée ?
Après seulement un match, difficile de céder à la panique. Pour tout le monde, la mise en place n’est pas tout à fait terminée, et de nombreux matchs attendent encore les Lyonnais désireux de réagir sans attendre. En revanche il n’est pas illégitime de soulever quelques inquiétudes. Rapidement, les spectateurs de ce Rennes – Lyon ont constaté une classe d’écart entre des Rennais bien plus prompts à l’effort et des Lyonnais imprécis, en manque d'efficacité offensive. Certes sauvés par un Mandanda en grande forme, les hommes de Julien Stéphan ont permis au groupe de Pierre Sage de pointer du doigt au moins deux problèmes d’envergure.
Des erreurs inhabituelles pour l'OL contre Rennes
A l’image du but offert à Amine Gouiri peu après la 20e minute de jeu, les Lyonnais ont concédé de très nombreuses erreurs à leur adversaire du soir. Le premier but rennais, dévié, a également symbolisé le manque de réussite de ce groupe, associé à des événements pour le moins inattendus. Bien que son niveau, et surtout son tarif, aient été remis en question après le départ de Jake O’Brien, Moussa Niakhaté n’est pas un coutumier des erreurs individuelles. Fautif ce dimanche, le central n’a pas pu échapper aux comparaisons avec son prédécesseur, dans une forme olympique la saison passée dans la charnière.
Par ailleurs, Georges Mikautadze espérait certainement meilleurs débuts avec son club formateur. Alors que le Géorgien a buté sur Steve Mandanda sur l’exercice du pénalty, l’ancien Messin avait jusqu’alors converti 22 des 23 pénaltys tentés en carrière. Son seul manqué remonte à 2021, et semblait déjà bien loin. Face à un Steve Mandanda ayant encaissé pas moins de 92 tirs au but sur 100, l’événement apparaissait difficile à pronostiquer.
Des inconstances déjà problématiques
A plusieurs égards, la folle aventure de la saison dernière n’a pas fait oublier aux supporters les points d’interrogation subsistant. Sur le plan individuel, plusieurs joueurs ont déçu face à Rennes. A 20 ans seulement, Ernest Nuamah était attendu comme un espoir majeur de ce nouveau projet lyonnais. En peine depuis plusieurs mois déjà, le Ghanéen va devoir rapidement montrer sa valeur, faute de quoi il risque de perdre sa place rapidement cette saison. A ses côtés, l’autre ailier Saïd Benrahma n’a pas su montrer davantage face à une défense rennaise placée dans les meilleures dispositions.
Enfin, Pierre Sage avait pointé du doigt d’éventuels changements à consentir au milieu de terrain au vu du manque de complémentarité observé contre Arsenal notamment. Tolisso a cédé sa place à Mangala ce dimanche, aux côtés de Matic et Caqueret, seuls rescapés du match face aux Gunners. Ici, aucun des trois titulaires n’a réellement surnagé. Nemanja Matic a offert un but à ses anciens partenaires en début de rencontre, tandis que Caqueret et Mangala n’ont pas eu l’apport attendu de deux milieux de terrain dont le rôle est d’assurer un jeu de transition rapide et efficace.
En l’état, le chantier reste important pour Pierre Sage, lui non plus n’étant pas exempt de la critique après la défaite. La réaction devra être rapide, d’autant qu’un nouveau choc se prépare face à Monaco dès samedi prochain, à 17h, cette fois-ci, à domicile face au public lyonnais.