La 106ème finale de la Coupe de France verra s’opposer le FC Nantes et le Toulouse FC. Des grilles seront installées au Stade de France, ce soir, pour empêcher un envahissement de terrain.
Cette finale 2023 sera aussi marquée par le retour des grilles en bas des virages nord et sud, comme révélé mercredi par L'Équipe. Elles seront installées dans ces deux parties du stade où les 21 300 supporters de Toulouse et de Nantes, et leurs ultras respectifs, prendront place. La dernière fois qu'elles avaient été dressées, c'était en 2016 pour la finale PSG-OM (4-2). Les autorités publiques redoutent un envahissement de terrain samedi soir, notamment de la part des Nantais et des membres de la Brigade Loire.
Lors de la réunion préparatoire de mercredi après-midi autour du ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, Laurent Nunez, le préfet de police de Paris, a justifié sa décision par l'envahissement de la Beaujoire après le coup de sifflet final de la demi-finale contre Lyon (1-0), le 5 avril dernier. En marge des scènes de liesse, de nombreux incidents et dégradations se sont produits et la Brigade Loire en a profité pour venir provoquer et chercher à se battre avec les fans lyonnais restés dans le parcage visiteurs selon les explications données par Laurent Nunez.
Les supporters relèvent le côté dangereux du dispositif
Ce retour des grilles n'est évidemment pas du goût des supporters. Ancien capo des Indians Tolosa, Paul Cometto a jugé le système « scandaleux et irresponsable » en postant une photo des grilles sur Twitter. Plusieurs associations critiquent cette décision en pointant la dangerosité du dispositif s'il devait y avoir des mouvements de foule. Il est normalement prévu qu'elles tombent afin d'éviter un drame en cas de poussée trop forte, mais certains à la FFF s'inquiétaient de risques techniques liés à ce dispositif.
Dans ce contexte, l’Association nationale des supporters a annoncé qu’elle déposera un recours devant le tribunal administratif contre l’installation de cet équipement. « S’il y a des incidents graves, la préfecture et la FFF devront assumer. En cas d’incident (incendie, bombe, attaque terroriste, etc.) empêchant de quitter la tribune par le haut, il y a aura un phénomène d’écrasement sur les barrières de bas de tribune », avait lancé l’ANS vendredi sur Twitter.
Selon Laurent Nuñez, la finale est classée 4 sur 5 sur l’échelle de la DNLH (Division nationale de lutte contre le hooliganisme). « On aura beaucoup de travail pour contenir les ultras nantais et toulousains ». Et même s’il est en théorie interdit d’exprimer une opinion politique dans l’enceinte du stade, « on s’attend à une manifestation à la 49e minute », confirme le préfet.