Dans une situation compliquée en championnat, et plutôt éloigné des différents médias locaux ces derniers temps, Laurent Nicollin s’est exprimé dans les colonnes du Midi Libre sur divers sujets d’actualité, notamment sur le départ d’un joueur important.
Avec le franc-parler qu’on lui connaît, Laurent Nicollin n’a pas ménagé Maxime Estève (21 ans) dans son entretien accordé au quotidien sudiste. Parti en prêt avec option d’achat quasiment obligatoire du côté de Burnley l'hiver dernier, le défenseur central d’1m93 bénéficie aujourd’hui de temps de jeu outre-manche (7 matchs depuis son arrivée) et est également pressenti pour faire partie du groupe des Jeux Olympiques 2024.
Les 12 millions d’euros qu’il a rapporté à son club formateur n’ont visiblement pas aidé à atténuer la rancœur du président du MHSC. Laurent Nicollin s’est, en effet, montré très violent dans ses propos, et s’est dédouané de toutes responsabilités vis-à-vis de son départ : “Ce n’est pas moi qui aie décidé. Quand un joueur vous appelle tous les jours en vous disant : « je veux partir, je vais gagner tant par mois »… pour moi, il ne partait pas : les Anglais voulaient un joueur sans rien payer ou en payant au mois d’août. Maxime m’a cassé les couilles. On a fini par le laisser s’en aller. C’est un gamin qui est formé au club, qui prétend l’aimer et qui veut partir pour quelques euros de plus, je ne pars pas à la guerre avec ça. J’ai été déçu. Pour moi, il devait partir en juin. Nous avons touché un montant que l’on n’aurait pas eu à ce moment-là, il faut être honnête. Mais ce n’est pas moi qui aie fait le forcing pour qu’il parte.”
Après avoir clairement dépeint le jeune joueur comme un mercenaire, il a poursuivi en donnant son point de vue sur son choix de carrière : “quand tu es international Espoir, que tu as 21 ans, il vaut peut-être mieux rester dans son club formateur et trouver un club d’un autre calibre. Mais je respecte son choix. Maxime est un inquiet par nature et à chaque offre, il voulait partir pour la tranquillité financière. Mais si, comme Joris (Chotard), tu fais 150 matches en L1, tu auras forcément des clubs."
Un choix de carrière critiqué par le dirigeant montpelliérain, mais qui pourtant ne semble, jusqu’alors, pas si mauvais. Le défenseur central gaucher continue sa progression dans un projet sportif moderne et intéressant. Une étape intermédiaire dans sa jeune carrière qui pourrait, n'en déplaise à Laurent Nicollin, s’avérer payante pour la suite.