Dans une saison historique, Brest peut conclure l’exercice en beauté et est à un pas d’offrir une qualification en Ligue Des Champions à ses supporters. S’il le club y parvient, une fois l’euphorie redescendue, l’enjeu sera de surfer sur cette performance pour continuer de performer l’année prochaine. Pour ce faire, le club finistérien devra limiter les départs importants, ce qui représente une difficulté supplémentaire.
Lees-Melou proche d’un départ l’hiver dernier
Il est évidemment l’un des grands artisans de cette performance retentissante. Pierre Lees-Melou s’est découvert une seconde jeunesse en Bretagne, et règne en maître sur l’entrejeu du championnat de France. Du haut de ses 30 ans, ses performances n’ont pas laissé les différentes écuries françaises indifférentes. Cet hiver, l’ancien joueur de l’OGC Nice a même failli signer chez le voisin breton, le Stade Rennais, mais sa direction a fermé la porte, elle qui ne se voyait pas capable de remplacer son numéro 20 en cours de saison.
La communication entre les deux parties n’a, semble-t-il, pas toujours été très claire. Le milieu de terrain aurait été surpris par le comportement du board brestois :”Ç'a été une période un peu compliquée, déclare le principal concerné dans les colonnes de l'Equipe. Je n'ai pas bien compris certains comportements, du président (Denis Le Saint) et du directeur sportif (Grégory Lorenzi). On en a discuté, on n'était pas forcément d'accord. Il y a encore des zones d'ombre. Quand un président veut vous bloquer, vous n'avez pas le choix. Les choses ont été faites maladroitement. Mais avec notre saison, je n'ai pas de regrets", assure-t-il.
PLM ne ferme pas la porte à un futur transfert
Après cet épisode qui aurait donc créé certaines tensions, l’ancien joueur de Norwich est parvenu à se concentrer sur ses objectifs sportifs et est aujourd’hui à une victoire de se qualifier au moins pour le tour préliminaire de la Ligue des Champions. S’il ne pourra pas disputer les deux dernières rencontres de championnat après une fracture du tibia qui l’éloignera des terrains au moins jusqu’à la reprise, il pourrait également ne jamais revêtir la tunique brestoise.
Toujours dans cet entretien donné à l’Equipe, le milieu de terrain ne paraît pas insensible à l’idée de relever un dernier challenge de haut niveau. Il s’est exprimé au sujet d’un potentiel départ cet été : “il faut aussi que j'aie des propositions, ce qui n'est pas encore le cas. S'il y en a, on les étudiera, et moi seul prendrai ma décision, affirme-t-il. [...] Quand vous avez des propositions difficiles à refuser, sportivement et financièrement, forcément vous vous posez la question. Je ne peux rien certifier. Je vais avoir 31 ans (le 25 mai), je ne me sens pas vieux, je suis toujours ambitieux. On verra si ça coche toutes les cases. Aujourd'hui, je n'ai rien", déclare-le joueur avant d’évoquer l’aspect financier qui rentrera en compte dans sa décision finale "Quand on arrive à 31 ans, on ne réfléchit pas comme à 25. J'ai une vie de famille, je ne suis pas très loin de la retraite. Je suis quelqu'un de réfléchi, je pense aussi à l'avenir. Le financier est un élément, même si je n'en fais pas une obsession. Personne ne peut cracher sur trois ou quatre fois son salaire” conclut-il.
Des déclarations qui laissent certains supporters brestois amers, car en plus d’ouvrir plus que jamais la porte à un départ, la question du timing se pose. Dans un sprint final historique, il est difficile pour le public bretons de voir son meilleur joueur évoquer ses envies d’ailleurs.