L’AS Saint-Étienne se trouve en grande difficulté, d’abord en championnat après avoir concédé cinq défaites consécutives, mais aussi en Coupe de France puisque les Verts ont été éliminés au 8è tour par Nîmes, qui est par ailleurs en danger en National. La chute au classement des Stéphanois est forcément un problème pour les ressources financières, qui seraient renforcées avec une remontée dans l’élite, mais qui, sinon, devront être compensées par une autre chose, bien moins souhaitable.
Un déclassement qui a tout d’un problème de confiance. Fort d’un début de saison dans une forme tonitruante, avec deux défaites puis 10 matchs sans en perdre le moindre, l’ASSE est en train de s’embourber dans le top 10 de Ligue 2. Leurs cinq défaites de rang ont été enregistrées contre des équipes qui sont devant ou qui sont à un seul point des Verts. Ils restent plutôt au contact des places permettant de disputer les play-offs, mais ne sont aussi qu’à 6 points de Bordeaux (leur prochain adversaire), premier relégable. Avec 24 points et un compteur bloqué depuis 5 matchs, les autres équipes ont pu prendre de l’avance. C’est le cas d’Angers et de Pau, qui ont pris 11 points dans le même temps. Une différence qui pourrait bien compter cher dans une course à l’accession à l’étage supérieur qui est sans pitié, et qui ne comptera que trois élus au maximum. Mais en se mettant dans une mauvaise posture pour la montée, l’ASSE perd bien plus que de simples points, et pourrait s’enfoncer encore plus à cause d’une condition risquée qu’ils doivent respecter.
12 Millions d’euros à récolter grâce aux transferts : la propre bombe à retardement des Verts pour passer l’épreuve de la DNCG
Ils ont fixé une condition pour avoir le feu vert de la DNCG et ne pas être contraints financièrement. Les dirigeants stéphanois ont récemment eu un passage à faire devant la DNCG (Direction Nationale du Contrôle de Gestion), et ont promis un renflouement des caisses grâce à des transferts. Cette promesse, qui doit leur rapporter 12 millions avant le 30 juin, est un défi. En effet, après avoir déjà vendu un grand nombre de joueurs lors des saisons précédentes, poursuivre un rythme effréné de départs n’apporte pas de stabilité dans le projet sportif. Cela risque aussi d’être limité dans les répétitions, puisqu’en devant vendre à tout prix, trouver une valeur marchande devient de plus en plus complexe. Selon Romain Molina, l’ASSE devrait avoir les ressources pour ne pas être inquiété jusqu’à la fin de saison, mais c’est la promesse des 12 millions qui pourrait venir contrarier l’équilibre stéphanois. Une promesse qui coûte cher, mais qui serait facilitée si une nouvelle vague positive dans les résultats faisait son apparition.