Après son revers à domicile le week-end dernier face au Paris FC (0-1), l’AS Saint-Étienne s’apprête à se déplacer du côté d’Auxerre. Un déplacement qui s’annonce compliqué, face à une formation auxerroise quatrième, qui pourrait repasser devant les Verts en cas de succès.
Si Laurent Batlles et les siens ont vu leur série d’invincibilité de 10 rencontres s’arrêter, l’ASSE réalise tout de même une bonne saison jusque-là. Juste avant cette période de trêve internationale qui débutera ce lundi, un ancien stéphanois s’est exprimé pour la première fois depuis son départ du club.
Noah Raveyre revient sur son départ
Noah Raveyre était sûrement le gardien qui représentait l’avenir du club stéphanois. Faute d’un accord sur la prolongation du jeune portier, Noah Raveyre a décidé de rejoindre l’AC Milan cet été, à tout juste 18 ans. Mis à l’écart pendant plusieurs mois à la suite de sa décision de rejoindre le géant Italien, il est revenu sur cette situation qui était compliquée : « Cela a été compliqué puisqu’il y a eu une mise au placard la plus radicale possible de la direction, dès que j’ai voulu partir. On te prive de ton bonheur. En traversant ça à 17 ans, ça te fait grandir et comprendre certaines choses. Ça m’a forgé et je me connais mieux mentalement. Je m’en suis servi pour beaucoup travailler et profiter de mes proches, avant de partir en Italie. J’ai aussi pu avancer sur mon permis de conduire et décrocher mon bac avec mention. Finalement, j’ai pu avoir une vie un peu plus normale et fonder des bases solides avec ma famille qui savait qu’on allait moins se voir ensuite. Même de cette période, j’arrive à garder du positif. Comme de mon passage à Saint-Étienne. Je les suis toujours et j’ai gardé de très bons contacts avec des joueurs et entraîneurs. »
Après avoir signé un contrat de 5 ans avec les Rossoneri, Noah Raveyre espère suivre les pas de Mike Maignan, gardien titulaire à Milan, mais aussi en équipe de France : « J’avais envie de découvrir une nouvelle langue, une nouvelle culture et un grand club. Cela fait partie de la richesse d’un sportif de s’ouvrir au monde aussi. On peut être très fort dans sa zone de confort, mais il faut savoir en sortir. C’était déjà particulier de quitter Le Puy pour Saint-Étienne à 12 ans, mais partir à l’étranger, tout seul à 18 ans, c’est quelque chose. J’ai eu des discussions avec ma famille et mes proches. Certaines personnes m’ont également conseillé. C’est le cas de Sidney Govou qui est aussi du Puy, avec qui je m’entends bien. J’ai accompli une part de mon rêve en devenant professionnel dans un des plus grands clubs du monde. Je pense aussi que les chemins les plus compliqués mènent aux plus belles réussites. »
Un choix assumé, qui montre une nouvelle fois la détermination de l’ancien stéphanois, à réaliser ses objectifs : « Je dois travailler sur tout, même mes points forts, pour devenir le joueur le plus complet possible. Déjà, ici, je me sens beaucoup mieux physiquement. Il faut surtout que j'apprenne à prendre les décisions le plus rapidement possible. Cela me permettra d'être le plus pragmatique possible sur ma ligne. C'est l'avantage de l'Italie où tout va plus vite, je peux progresser sur ces aspects. Je veux faire la plus belle et longue carrière possible. Si je suis sorti de ma zone de confort et si j'ai fait tous ces sacrifices, c'est pour pouvoir jouer dans les plus grands clubs du monde. J'ai le rêve de tout footballeur pro : évoluer dans les plus beaux stades et gagner des titres. Mais pour l'instant, je pense plus au chemin à emprunter qu'à mon rêve. »
Noah Raveyre a disputé son premier match sous la tunique milanaise ce mardi, en Youth League, lors du succès des siens face au Paris Saint-Germain (3-2), d’un certain Éthan Mbappé.