La professionnalisation des arbitres de Ligue 1, entamée en 2016, a permis une revalorisation significative de leurs revenus. Cependant, malgré cette avancée notable, l'écart reste important avec les standards européens et les salaires des joueurs professionnels.

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Une rémunération en nette hausse
Grâce au plan de professionnalisation mis en place, les arbitres "élite" de Ligue 1 sont passés d'un revenu annuel moyen de 83 000 € à 128 000 € dès la première année. Aujourd'hui, leur rémunération comprend une indemnité fixe mensuelle de 7 442 €, des primes de match de 3 470 € plus 600 € d'indemnités journalières, et un bonus UEFA de 2 000 € pour les trois arbitres français classés "élite". Cela représente une moyenne annuelle d'environ 160 000 €, pouvant monter davantage pour ceux officiant régulièrement en coupes d'Europe.
Des écarts persistants avec l'étranger
Malgré cette progression, les arbitres français restent moins bien payés que leurs homologues européens. En Espagne par exemple, ils peuvent percevoir jusqu'à 260 000 € par an. Des pays comme l'Allemagne ou l'Italie offrent également des rémunérations supérieures. Olivier Lamarre, porte-parole du SAFE, souligne que "les arbitres français sont reconnus parmi les meilleurs au monde", justifiant ainsi l'aspiration à un niveau de rémunération équivalent.
Un équilibre financier précaire
Cependant, le contexte économique tendu du football français fragilise ces avancées. La LFP a récemment dû solliciter une aide de 10 M€ par an auprès de la FFF pour financer l'arbitrage professionnel, en plus du coût de 3,5 M€ pour la mise en place du VAR en Ligue 2. Olivier Lamarre rappelle que "certains dirigeants pensent que les salaires sont mensuels alors qu'ils sont annuels", illustrant la reconnaissance encore partielle du rôle des arbitres malgré les progrès réalisés.