Manchester City mène à la pause dans une Red Bull Arena, chauffée par les 47 000 supporters présents. Après avoir longtemps cherché la faille sans succès face à un bloc allemand solide et resserré, il aura suffi d’une erreur d’inattention franchement regrettable devant la surface de réparation de Blaswich, pour que Grealish serve parfaitement Mahrez et que l’algérien ne concrétise la domination outrageuse de City.
Grealish a confirmé sa capacité à dynamiter les premières lignes offensives de City, capables d’assiéger le but, mais manquant parfois d’inspiration dans la dernière passe en l’absence de De Bruyne et du fait du positionnement très haut d’Halaand qui jamais ne décroche. Posté entre les deux axiaux, le norvégien n’avait touché que 6 ballons en 45 minutes, symbole de la difficulté des citizens à se montrer dangereux malgré une possessions outrancière.
Haaland invisible ?
Habitué au box-to-box, propre à l’ADN offensif du championnat allemand où il a fait ses gammes, Haaland n’exploite pas autant qu’il le faisait à Dortmund sa vélocité et sa profondeur. Ce soir, à la pointe d’une équipe à l’identité de possession marquée, sa différence de projection et de vitesse n’est que peu d’utilité au sein d’un effectif largement dominateur. Invisible dans le jeu,l’écart entre le style des Sky blues, et le profil du numéro 9 n’est jamais apparu aussi fortement que lors de ces 45 premières minutes.
En ce sens, il n’est pas étranger au déséquilibre entre l’impression de facilité donnée par City et le faible écart à la mi-temps. Au vu de l’ascendant de Man City, l’addition aurait dû être plus lourde à la pause, et le souvenir de l’égalisation de Forest dans les dernières minutes samedi dernier n’est pas bien loin.
Une cartouche à jouer pour Leipzig ?
Alors que le bloc très serré des allemands a bien gêné les hommes de Guardiola, condamnés à un jeu de possession monorythmique et relativement stérile, l’ouverture du score des citizens va nécessairement modifier la configuration tactique d’une équipe, qui s’est fait violence lors de ce premier acte. Habitués à attaquer, les coéquipiers de Tino Werner n’auront fait que courir derrière le ballon, posture énergivore et épuisante, qui a immanquablement mené à une erreur d’étourderie, à l’origine du but de Mahrez.
Si une telle configuration tactique visait à préserver les cages et les filets du portier allemand, il faudra revenir avec d’autres intentions, quitte à prendre des risques.
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