CdM 2022 : Le Maroc arrache la victoire au bout du suspense

Dans un match intense, le Maroc arrache la victoire dans un dénouement digne d'un thriller.

Illustration : "CdM 2022 : Le Maroc arrache la victoire au bout du suspense"
© Miguel Medina - AFP

Dès les premières minutes, l’équipe du Maroc montre les crocs…en défense. C’est d’ailleurs un véritable mur qui se dresse face à l’Espagne dès l’entame du match.

Avec 84% de possession pour les Espagnols durant les dix premières minutes, les hommes de Luis Enrique marquent leur territoire. Mais ce n’est pas synonyme de victoire assurée. Voilà pourquoi le match ressemble à une lutte intense entre une équipe marocaine appliquée dans le repli défensif et le contre, et une équipe espagnole qui se triture les méninges à trouver les failles du système adverse.

Sur une relance approximative de Bono, Gavi et Torres manquent l’immanquable à la 25ème. Mais de toute façon, Ferran Torres était hors-jeu. L’Espagne doit exploiter chaque prise de vitesse sur la défense marocaine car ces derniers jouent et coulissent en bloc. Une stat significative : la frappe d'Asensio (25 minutes et 56 secondes) est le premier tir le plus tardif de l'Espagne dans un match de Coupe du Monde depuis le 13 juillet 1966 (29 minutes et 15 secondes contre l'Argentine, défaite 1-2).

Plus que de simples joueurs défensifs, les Marocains sont de vraies menaces, notamment via Ziyech et Boufal, les flèches de l’Atlas. C’est ce même Boufal qui, cinq minutes avant la mi-temps, lance un super centre à Aguerd qui aurait dû mieux s’appliquer dans sa reprise de la tête. La défense espagnole veille au grain, mais se fissure petit à petit.

En seconde période, les hommes de Walid Regragui voient moins d’occasions se présenter à eux. Mais ça ne signifie pas que la défense africaine perd du terrain. Au contraire, on a l’impression de vivre la même physionomie du match depuis le début. Chaque sélectionneur effectue des changements pour renverser la vapeur mais le vrai facteur X qui déterminera l’identité du vainqueur de ce bras de fer semble être l’état de fatigue. Malgré les entrées électrisantes de Williams et Sabiri, rien n'influencera le score final.

Des prolongations étouffantes

Place aux prolongations pour les vingt-deux joueurs qui ne retiennent plus leurs coups. La preuve : Aguerd doit sortir sur blessure après avoir tout donné...et Saïss a failli suivre le même chemin. Mais la grinta et le physique du capitaine étaient indispensables face aux centres dangereux espagnols.

Si Unai Simon a été le héros espagnol lors de la dernière occasion du temps réglementaire, Sarabia aurait pu être le héros de la dernière action de la prolongation...mais son tir touche le poteau.

Bono, le héros du Maroc

Marchant en direction des cages ensemble, Bono et Unai Simon auront des fortunes diverses : Bono arrête les trois premiers tirs au but espagnols pendant qu'Unai Simon ne parvient pas à rattrapper les erreurs de Sarabia, Soler et Busquets. Hakimi, né en Espagne, viendra punir son pays de naissance au bout du suspense.