Depuis le dimanche 19 mars, le FC Sion est dernier de Super League à l'issue de la 25ème journée. Winterthour s'est imposé 1/0 face à St Gallen et la formation valaisanne s'est quant à elle inclinée 2/1 face au Grasshopper de Zurich. Le FC Sion accuse désormais 3 points de retard sur l’avant-dernier Winterthour et 5 points de retard sur Zurich.
Un match frustrant
Cette défaite est frustrante pour le FC Sion mais qui a malgré tout montré plus de bonnes choses que lors des derniers matchs, surtout au vu de la première mi-temps. Le contenu était intéressant contre une équipe de Zurich qui n'a pas produit de jeu jusqu'à son premier but.
Récemment, lors de ses précédents matchs, le FC Sion avait plutôt une attitude négative lorsqu'ils encaissent un but en premier, hors cette fois-ci, ils se sont réveillés après le but et sont revenus au score.
Mais il faut quand même avoué que cela reste frustrant, frustrant depuis 15 octobre pourrait-on dire même. La défense pose problème, avec une passivité globale et des erreurs individuelles. Avec 49 buts encaissés, c’est la moins bonne défense du championnat donc il est difficile d’espérer construire sur ce genre de bases, même contre une équipe comme Zurich qui n'a produit que peu d'occasions de buts et qui jusque-là n'avait gagné qu’une seule fois à l'extérieur. Zurich était pourtant le candidat idéal pour perdre à Sion selon tous les sites de paris sportifs Suisse.
Une équipe en manque de révolte
Le FC Sion est actuellement une équipe de réaction plus que d'action. On ne sent pas cette urgence, ni cette “grinta” qui fait souvent la différence entre la victoire et la défaite. Et s’il manque beaucoup de choses dans la surface pour être hermétique, il en manque aussi dans la surface adverse pour porter le danger.
Lors des dernières saisons, le FC Sion était le club qui avait le plus de joueurs. Cette année, l’effectif semble un peu court, surtout vu la position au classement. Mais ce n'est pas vraiment une question de quantité, c’est surtout par la qualité à chaque poste.
Trop peu de joueurs se révoltent quand l’équipe est dominée ou dos au mur. Balotelli devrait montrer l'exemple en tant que capitaine. C’est un joueur incroyable mais pas dans cette attitude là, malgré son talent. Pour un capitaine, on préférerait presque un joueur moins talentueux mais avec plus de caractère, plus de leadership.
Une culture de travail à installer
Les entraîneurs changent mais les résultats ne sont pas au rendez-vous pour le FC Sion. Il semble donc qu’il s'agisse principalement d’un problème d'effectif. Mais les dirigeants, directeurs sportifs et entraîneurs sont responsables de gérer cet effectif. Donc ils ont leur part de responsabilité. On remarque des joueurs bons et performants avant leur arrivée au FC ne le restent pas en arrivant, mais le redeviennent en partant. La preuve qu’il y a un problème quelque part.
L'entraîneur du FC Sion David Bettoni a récemment dit que son équipe n’a “aucun joueur à 100%” et son prédécesseur avait déjà pointé qu’il y a une “culture du travail à installer" .Nous sommes fin mars, et trop peu de joueurs sont performants au niveau physique. Pourtant, le rythme n’est pas le plus soutenu pour les joueurs : pas de matchs de coupe à jouer, pas d’Europa League ou Champions League, on parle globalement d’un match par semaine.
Deux semaines pour espérer un changement
Il s'agit peut-être d’une bénédiction pour le FC Sion: pour les deux prochaines semaines, les clubs sont en pause, les équipes nationales prennent le relais. La Suisse lance en effet sa campagne de qualification pour l'Euro 2024 en affrontant la Biélorussie le 25 mars (sur terrain neutre en Serbie) puis recevra Israël le 28 mars à Genève.
Le FC Sion effectuera quant à lui son retour en Super League le 2 avril sur la pelouse de Lucerne, avec on l’espère un repos bénéfique, autant physiquement que mentalement.