Les discussions entre la LFP et le duo DAZN-beIN Sports restent tendues. Bien que la Ligue espère parvenir à un accord, elle a peut-être prévu une alternative en permettant à l'Arcom d'étudier son projet de chaîne 100 % Ligue 1, connue sous le nom de code « Ligue 1 TV ».
Les négociations exclusives, commencées le 14 juillet entre LFP Media et DAZN et beIN Sports, portant sur une offre de diffusion des matchs de Ligue 1 pour 500 M€ en moyenne par saison sur cinq ans, se prolongent. Le collège des présidents de clubs de l'élite et le conseil d'administration ont voté pour un contrat de droits télé avec des diffuseurs traditionnels, ce qui semblait enterrer le projet de la chaîne « Ligue 1 TV », bien que certains présidents, comme John Textor (Lyon) et Joseph Oughourlian (Lens), croient encore en son potentiel.
Cependant, ce projet n'est peut-être pas totalement abandonné. Une demande de conventionnement pour « Ligue 1 TV », déposée par LFP Media, a été inscrite à l'ordre du jour de l'assemblée plénière de l'Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (Arcom) le 17 juillet, trois jours après la décision en faveur de DAZN et beIN Sports. Toutefois, les clubs préfèrent éviter cette solution, car elle ne fournit pas de liquidités immédiates.
Une clause de sortie dans le contrat ?
Les parties concernées, y compris DAZN, beIN Sports et la LFP, restent optimistes quant à la conclusion d'un accord. DAZN a proposé 400 M€ en moyenne par saison jusqu'en 2029 pour huit des neuf matchs de chaque journée, tandis que beIN Sports a offert 100 M€ pour le match restant et du sponsoring pour les clubs. Lors du collège de Ligue 1, il a été question d'une répartition équilibrée entre les droits télévisuels et l'apport par des sponsors, bien que la LFP ne soit pas censée vendre directement du sponsoring pour les clubs.
Les discussions sur les clauses de sortie après deux saisons, demandées par les clubs dans le contrat de cinq ans avec les diffuseurs, sont encore en cours. Une décision finale est attendue mardi. Cependant, certains observateurs se demandent pourquoi les présidents insistent sur ces clauses après avoir eu tant de mal à obtenir ce contrat. Ils doutent de la faisabilité de reprendre les droits au bout de deux ans pour les remettre en jeu, surtout si les abonnements ne répondent pas aux attentes, et d'espérer obtenir plus que les 500 M€ annuels négociés avec DAZN et beIN Sports.