La victoire de Nantes (4-0) sur Drancy en 32e de finale de la Coupe de France a laissé un goût amer aux dirigeants du club amateur. Malgré la tradition voulant que les équipes professionnelles abandonnent leur part de recette billetterie aux amateurs, les Nantais ont décidé de conserver les 13 000 euros qui leur revenaient. "On va faire un virement aux Nantais de 13 000 euros alors que le club a un budget de plusieurs dizaines de millions d'euros", déplore Alain Melaye, le président de la JAD Drancy.
Une opération déficitaire pour le club amateur
Pour le club de National 3, l'organisation de cette rencontre s'est avérée déficitaire d'environ 40 000 euros en raison des frais engagés pour la location du stade Bauer (30 000 euros) et la sécurité (16 000 euros). Malgré la présence de 3 400 spectateurs, Drancy devra probablement compter sur une aide financière de la mairie pour "éviter l'enlisement financier", selon les mots d'Aude Lagarde, la maire de Drancy.
Un manque de considération dénoncé
Au-delà de l'aspect financier, le président Melaye regrette surtout l'absence de contact humain avec les dirigeants nantais. "Ils n'ont pas voulu venir également à la réception d'après-match. C'est la première fois que je vois ça", s'indigne-t-il, évoquant des souvenirs plus chaleureux avec d'autres clubs professionnels. "Je suis déçu, amer et en colère ! C'est une grosse déception pour le foot amateur. Il n'y a pas de rapprochement entre les amateurs et les pros."
La version de Nantes
De son côté, Franck Kita, le directeur général du FC Nantes, affirme que la part de recette ne couvrait même pas la moitié des frais de déplacement du club. Il assure également qu'aucun dirigeant de Drancy ne s'est présenté à eux et qu'ils n'ont pas été invités dans un salon VIP. "Personne n'est venu nous voir ou se présenter comme dirigeant de Drancy. J'étais pourtant au bord de la pelouse pendant tout l'échauffement."