Le FC Nantes est à un peu plus de 24 heures du match qui, pour l’instant, est le plus important de sa saison. Après avoir remporté la Coupe de France contre toute attente l’année dernière, les hommes d’Antoine Kombouaré rêvent d’un back-to-back complètement fou.
Cependant, depuis la demi-finale remportée face à l’OL, les matchs de Ligue 1 ont peu à peu retiré l'étiquette de favori que s'étaient adjugé les Canaris grâce à leur expérience dans la compétition. La finale de samedi soir est plus que jamais indécise et promet un match entre deux formations aux mentalités diamétralement opposées.
22 acteurs et un accompagnateur de l'ombre
Avec les investissements consentis par Waldemar Kita lors des deux mercato de la saison, le FC Nantes ne peut certainement pas se contenter d’une place dans les bas-fonds du classement de Ligue 1 et, encore moins, envisager une éventuelle relégation. C’est pour cela que remporter la Coupe de France permettrait au FCN de limiter les pertes économiques. De l’autre côté, le Téfécé n’a absolument rien à perdre et cette finale s’avère plus être un bonus inespéré qu’un objectif fixé au début de saison. Entre les deux formations, c’est Benoît Millot qui aura la lourde tâche de faire régner l’ordre et gérer une rencontre où l’engagement devrait être à la hauteur de l’enjeu dantesque d’une affiche aussi équilibrée qui offre un ticket européen pour la C3. L’arbitre qui avait fait parler de lui pour son match sonorisé entre l’OL et Nantes il y a de cela quelques semaines est revenu sur sa préparation de la rencontre : « Pendant les premières minutes, on est très heureux, très fier. Puis on est vite rattrapé par le sens des responsabilités. On se dit qu’on va donner le maximum pour être au rendez-vous. Idéalement, il faut être dans la pénombre le plus possible, pour laisser toute la lumière aux joueurs et entraîneurs. ». Au micro d’Europe 1, l’arbitre français s’est donc dit très heureux et fier d’avoir été, pour la première fois, désigné pour arbitrer la finale de la “Vieille Dame”. Benoit Millot a même fait étalage de sa connaissance des deux formations et de la physionomie de match qu’il envisage : « On peut parler d’une finale ouverte. Espérons simplement, d’un point de vue football, assister à un match dans l’esprit du jeu. C’est la dernière image d’une compétition. Nous autres arbitres, feront tout pour nous mettre au service du jeu, ni plus ni moins. On espère que les joueurs auront un comportement professionnel et une attitude qui permette à cette finale de se porter sur le jeu, malgré le fort côté émotionnel. Comme je l’ai dit précédemment, si les joueurs sont dans la lumière et les arbitres dans la pénombre, tout le monde sera très content ! ».
Réputé pour être un arbitre qui privilégie le dialogue et cultive une image de discrétion absolue, Benoît Millot semble idéal pour gérer une telle finale. Là où Clément Turpin est régulièrement critiqué, comme lors du Bayern Munich-Manchester City, pour son côté autoritaire et trop interventionniste qui le pousse à prendre la lumière d’une rencontre au détriment des 22 acteurs, les entraîneurs et joueurs de Ligue 1 disent apprécier l’humanité de l’homme en noir qui arbitrera la finale du 29 avril. En tout cas, sa complicité avec Nicolas Pallois ou son calme vis-à-vis des critiques émises par Antoine Kombouaré permettent de se projeter de manière rassurante sur un sujet d’avant-match qui ne devrait plus en être un. Rendez-vous demain à 21 h sur Score.fr.