L’Equipe de France est arrivée en Allemagne hier pour y disputer l’EURO 2024 de football. A quatre jours de l’entrée en lice des vice-champions du monde, Didier Deschamps n’a pas été forcément rassuré par les matchs de préparation de son équipe, et pourrait revenir dans un schéma plus traditionnel, qui a si bien fonctionné il y a 2 ans au Qatar.
Nous sommes à J-1 du début de l’EURO 2024, où la France fait figure de grande favori à la victoire finale. En effet, avec 3 finales sur ses quatre derniers tournois majeurs (Euro 2016, Coupe du Monde 2018 et 2022), l’équipe de France est la meilleure formation européenne internationale depuis 8 ans. Mais en plus de ses résultats, c’est la liste des joueurs retenus par Didier Deschamps qui fait trembler toute l’Europe. Désormais, il faut au sélectionneur réussir à mettre en scène tout ce petit monde et trouver l’harmonie qui a permis aux Bleus de performer sur les dernières compétitions. Or, le deux derniers rassemblements n’ont pas forcément rassuré le staff des tricolores qui avait décidé quelques innovations tactiques. D’abord, le positionnement et le rôle clé d’Antoine Griezmann, métronome absolu des champions du Monde 2018, a évolué pour se rapprocher du but adverse, sans être une franche réussite. Son bilan statistique, lors des rencontres contre le Luxembourg (3-0) et le Canada (0-0) aurait d'ailleurs tendance à confirmer l'impression d'ensemble : trois ballons touchés en moyenne dans la surface adverse, un ballon récupéré, soixante ballons touchés lors du premier match, quarante-huit lors du second et en manque de réussite dans le dernier geste... Assez loin du Griezmann impactant du Qatar, qui déteint sur les autres.
Un retour au traditionnel 4-3-3 ?
Ainsi, selon l’Equipe, Didier Deschamps devrait recourir au schéma de jeu qui avait tant réussi à ses hommes lors de la dernière coupe du monde : un 4-3-3 avec Griezmann en relayeur droit. Dans cette position, le Madrilène pourrait retrouver toute son influence dans le jeu des Bleus, qui a manqué de liant en préparation. Ce dispositif a une autre vertu, celle de compenser les errements défensifs de Kylian Mbappé. Avec une attaque a trois, l’équipe de France devrait aligner son capitaine couloir gauche en phase offensive, et c’est Marcus Thuram qui prendrait sa place lors des phases défensives. Sur la transition, ce rôle d’équilibrateur sera joué par un milieu relayeur gauche d’impact que peuvent être Adrien Rabiot et Youssouf Fofana. Ce besoin d’équilibre serait donc préjudiciable pour Olivier Giroud, bien moins rapide et mobile que son rival de l’Inter pour se replacer à gauche, et pour Eduardo Camavinga, moins impactant à la récupération que Rabiot et Fofana. Le poste de sentinelle semble quant à lui promis à Kanté.
Saliba peut-il bousculé la hiérarchie ?
Enfin, une dernière option pourrait être prise par les sélectionneur des Bleus, en prenant en compte l’état de forme du moment en défense central. Impressionnant et élu homme du match face au Canada, William Saliba tient enfin son match référence en Bleu. Auteur d’une énorme saison à Arsenal, l’ancien stéphanois a enfin prouvé à son sélectionneur que le costume des Bleus n’est plus trop grand pour lui. Pour preuve, c’est celui des quatre centraux qui a le plus joué lors des deux matchs de préparation des Bleus. Sa capacité de relance et sa lecture de jeu incroyable pourrait permettre aux Français de jouer plus haut qu’à l’accoutumé et ainsi se montrer plus dangereux.
Didier Deschamps, sous contrat jusqu’en 2026, fait face à l’une de ses dernières aventures avec les Bleus, et à sans doute envie d’effacer le souvenir de l’Euro 2016, rester en travers de la gorge de tous les Français.