Du 30 novembre au 18 décembre 2021, se tient une compétition pour le moins méconnue en plein milieu des calendriers de football européen. La Coupe Arabe voit s’affronter sur le territoire du Qatar, 16 nations invitées par la FIFA, à un an du prochain Mondial. Y-a-t-il un enjeu ? Que gagne le vainqueur ? Voici quelques éléments de réponse.
Le 18 décembre prochain, se tiendra le tirage au sort des barrages africains en vue de la qualification pour la Coupe du Monde 2022. Cette phase de barrages s’annonce particulièrement tendue, proche de la Coupe d’Afrique des Nations sur le plan calendaire, entre des nations qui sont toutes prétendantes à la qualification finale. Avant ce moment décisif pour l’avenir des équipes africaines, la Coupe Arabe pose de nombreuses questions vis-à-vis de son enjeu et de ses modalités. Les joueurs évoluant en Europe doivent-ils se rendre disponibles ?
Des participants aux nouveaux visages
Les 16 nations participantes sont réparties en quatre groupes. Le Qatar, l’Irak, Oman et Bahreïn composent le groupe A, la Tunisie, les EAU, la Syrie et la Mauritanie sont dans le groupe B, le Maroc, l’Arabie Saoudite, la Jordanie et la Palestine composent le groupe C, tandis que le groupe D voit s’affronter l’Algérie, l’Égypte, le Liban et le Soudan. Les deux nations qualifiées par groupe devront ensuite faire face à des quarts de finale, des demies, puis la grande finale pour ceux qui prétendront au titre dans cette compétition.
Alors que des nations référence du continent africain participent à cette Coupe Arabe, il est à noter des rotations logiques dans les effectifs. En effet, Wahbi Khazri, Riyad Mahrez, Mohamed Salah ou encore Hakim Ziyech ne sont pas du voyage et poursuivent fort logiquement leur saison avec leurs clubs respectifs. Seuls des joueurs évoluant en dehors de l’Europe ont rallié leurs sélections pour tenter de décrocher la victoire. Mais en cas de victoire, que gagne réellement le vainqueur ?
Programme de tests, et récompense juteuse
Pour les organisateurs de la compétition, orchestrée par la FIFA pour la première fois en dix éditions, l’intérêt est multiple. Outre le fait de jouer une compétition de répétition comme cela se produit depuis des décennies avec la Coupe des Confédérations, cela permet de jouer les premiers matchs inauguraux dans certains stades du Qatar dans des conditions similaires à celles de l’année prochaine. Par ailleurs, le système des hors-jeu semi-automatisés, évoqué en vue des prochaines compétitions mondiales, est lui aussi à l’essai durant la compétition.
Enfin, pour la nation qui remportera cette fameuse Coupe Arabe, la prime réservée à la fédération s’élève à près de 5 millions d’euros. À titre de comparaison, c’est plus que ce qui est attribué à la nation vainqueure de la CAN, ayant lieu au début de l’année 2022, dans la foulée de cette coupe.
Une manière pour la FIFA d’ouvrir les hostilités en vue d’un Mondial particulièrement décrié, en récompensant de manière très importante les participants.