Les Girondins de Bordeaux jouent leur place dans le monde professionnel du football français aujourd’hui. Auditionnés par la DNCG ce matin, Gérard Lopez et ses hommes ont tenter de convaincre les garants des finances du football français, avec l’apport d’un fond d’investissement très obscurs, qui représente leur dernier atout.
C’est le jour de toutes les inquiétudes pour les supporters des Girondins de Bordeaux. Ce matin, les dirigeants bordelais avaient rendez-vous avec la DNCG, pour présenter les comptes du club, et tenter d’assurer que celui-ci possède la capacité financière à assumer la prochaine saison sportive. Or, depuis des mois maintenant, tous les observateurs et proches des Girondins s’accordent pour dire que l’avenir du club au scapulaire devrait passer par une relégation administrative décider par le gendarme financier du football français. Pour autant, Gérard Lopez, président des Marine et Blanc, fait tout son possible pour éviter cette décision dramatique. Il a d’abord obtenu que cette audience soit reportée de début juin (initialement prévue le 9 juin), à la fin du mois, pour s’octroyer plus de temps afin de trouver les fonds nécessaires pour maintenir le club. Et cette stratégie pourrait être payante puisque le club serait en passe de conclure un accord assez important avec un fond d’investissement.
100 millions d’euros sur 6 ans ?
France Bleu Gironde annonçait il y a une dizaine de jours qu’une structure américaine a accepté un processus de financement, et a précisé ce matin qu’il est à hauteur de 100 millions d’euros sur 6 ans. Le problème, c’est que malgré l’accord autour du business plan, décrété il y a plus d’une semaine, les discussions ne seraient pas complètement finalisées. En effet, le média local qui n’a pas eu l’information du nom de la structure, indique que celle-ci voudrait participer à la gestion quotidienne des Girondins, chose que Gérard Lopez ne souhaite absolument pas. De plus, l’incertitude autour des droits TV de la Ligue 1, le projet table sur une montée dans les deux ans, freine aussi ce groupe d’investissement.
Cette manne financière de dernière minute parait donc bien floue, mais est la seule option dont dispose les Bordelais pour éviter une rétrogradation sportive, voire un dépôt de bilan comme le redoute les supporters Marine et Blanc.