Vendredi soir, le chaos s’est emparé du Matmut Atlantique à la 22ème minute. Après une bonne entame girondine, les hommes de David Guion ont été surpris par les Ruthénois qui se sont chargés de climatiser l’enceinte bordelaise par l’intermédiaire de Lucas Buades. La célébration avec le doigt sur la bouche n’a pas plu au kop bordelais dont un des supporters est entré sur la pelouse pour pousser le joueur. Depuis, l’incompréhension règne mais une nouvelle donne est en faveur de Bordeaux !
Cette scène a fait le tour de France depuis vendredi soir. Et pour cause, elle a eu un effet papillon. Cette poussette a annihilé tout intérêt du multiplex, a pris en otage le club bordelais qui pourrait faire une croix définitive sur une remontée sportive en Ligue 1, fait craindre le pire à des clubs jouant le maintien et encore dans le flou concernant leur futur ou encore un état de santé inquiétant concernant le milieu ruthénois.
Une incohérence qui change tout ?
En tout cas, ce dernier point suscite de vives interrogations. Un flou a longtemps entouré l’arrêt de la rencontre et, surtout, sa non-reprise par Nicolas Rainville du fait de la mise en péril de l’intégrité physique et de la santé du joueur de Rodez. Pour autant, un grand nombre d'observateurs ont suspecté les Ruthénois d'exagérer le trait pour s’assurer un maintien loin d’être acquis. C’est le cas d’Annecy puisque le club a clamé haut et fort que cette “tricherie” n'était rien d’autre qu’une opportunité d’assurer son maintien via le juridique plutôt que le sportif. Si la Ligue de Football Professionnel aura la lourde tâche de statuer sur ce dossier ô combien épineux et inextricable, Sud-Ouest a révélé une information capitale ! Après avoir subi cette agression physique, Lucas Buades a été rapatrié au vestiaire visiteur avant d’avoir été escorté à l'hôpital après auscultation du médecin du club couplée à celle d’un médecin du SAMU. Malheureusement voilà, cette version donnée par l’arbitre de la rencontre, Didier Santini et Pierre-Olivier Murat, respectivement entraîneur et président du RAF, ne s’avérerait pas être exacte ! Au contraire, jamais Lucas Buades n’aurait quitté ses coéquipiers et ne serait rendu dans un quelconque établissement de santé quel qu’il soit. Comme l’affirme le représentant du parquet chargé de l'affaire, le joueur de Rodez aurait passé 2h30 auprès de ses coéquipiers sans jamais se rendre à l'hôpital, et ce, malgré une commotion cérébrale détectée par deux médecins. Un non-sens médical ou bien un faux pas dans un stratagème qui n’avait jusque-là aucune faille ? Nul ne sait à l'heure qu'il est, mais la LFP pourrait bien se pencher sur cette incohérence majeure.
Cette nouvelle vient donner de l’eau au moulin de Gérard Lopez qui considère que toute autre option qu’un match rejoué serait injuste pour son club. En tout cas, un détail étonne puisqu’en direct, il semblait clair que tous les médias étaient au courant que Lucas Buades était évacué vers l'hôpital le plus proche et un cliché de lui, groggy, entouré de deux personnes du SAMU avait même été pris. Le flou est plus que jamais épais dans cette affaire dont tout le monde se serait bien passé. Reste désormais à la LFP de trancher et, quoi qu'il arrive, elle ne fera jamais l’unanimité là où la voix du sportif est indubitable. À suivre…