Les Girondins de Bordeaux ont été rétrogradés en Nationale 1 par la DNCG hier. Bien qu’un projet de rachat du club a été présenté par les dirigeants bordelais devant la commission financière, il est encore bien trop tôt pour espérer que les Marine et Blanc vont s’en sortir et rester en Ligue 2 l’an prochain.
Les Girondins de Bordeaux s’y attendaient, et c’est désormais officiel. La DNCG a statué sur le projet financier du club au scapulaire et a décidé de rétrograder l’équipe première masculine en Nationale 1. Les Bordelais ont fait appel de cette décision et ont désormais quelques semaines (avant la reprise du championnat) pour trouver les fonds indispensables au maintien en Ligue 2. D’abord en contact avec un fond d’investissements américains pour investir dans le club, et proposer un plan d’effacement de la dette, Gérard Lopez n’a pas réussi le tour de force de trouver l’argent nécessaire pour garantir des finances saines au gendarme économique du football français.
Bordeaux, club satellite de Liverpool ?
Pourtant, tout n’est pas perdu pour les Girondins puisque le club a annoncé être en discussions avec un autre fond d’investissements. En effet, le Fenway Sports Group, qui possède le club de Liverpool, est officiellement entré en négociation avec l’actionnaire luxembourgeois de Bordeaux, pour racheter une part majoritaire et devenir actionnaire principal du club. Des dirigeants de l’entreprise basée à Boston (Etats-Unis) étaient même présents hier matin devant la DNCG pour prouver leur volonté d’investir chez le dernier 14ème de Ligue 2. Or, selon le journaliste Daniel Riolo, rien n’est encore fait ! D’après lui, plusieurs points posent soucis à Fenway Sports Group, notamment le dossier des droits TV. En effet, les clubs n’ont pas encore reçu l’argent concernant les droits TV de la prochaine saison, faute d’accord entre un diffuseur et la LFP. Autre point de discorde, Gérard Lopez, qui ne sera plus propriétaire du club, souhaite à tout prix rester aux Girondins, tandis que les possibles futurs patrons des Marine et Blanc ne souhaitent pas le voir avec eux à l’avenir. Enfin, la dette estimée autour des 40 millions d’euros, fait peur aux propriétaires de Liverpool, qui ne sont pas convaincus de pouvoir retomber sur leurs pattes financièrement, d’autant que l’accord envisagé pour le rachat des parts du club tourne autour des 10 millions d’euros, selon le journaliste de RMC.
Les supporters bordelais ne sont pas au bout de leur peine concernant l’avenir de leur club de cœur. S’il existe une voie pour que le club réussisse à se maintenir en Ligue 2 in extremis, elle n’apparait pas comme la plus probable à ce jour, et tiendra même d’un miracle. En cas de descente administrative confirmée, il y a de fortes chances que le dépôt de bilan soit posé, et que Bordeaux perde son statut de club professionnel.