Le choix d’Olivier Dall’Oglio de laisser Yunis Abdelhamid sur le banc lors du déplacement de l’ASSE à Nantes a rapidement suscité des réactions. D’ordinaire capitaine incontesté et pilier de la défense stéphanoise, l’absence d’Abdelhamid dans le onze de départ a surpris d’autant plus que, malgré des performances en demi-teinte de l’équipe, l’entraîneur lui avait toujours maintenu sa confiance.
Pour cette rencontre, Dall’Oglio a opéré plusieurs changements par rapport à la lourde défaite (0-8) face à Nice. Ainsi, en plus d’Abdelhamid, Cafaro et Stassin ont également démarré sur le banc. À leur place, il a titularisé Old, Nadé et Sissoko, tandis que Pétrot a suppléé Cornud, blessé. L’objectif ? Insuffler une nouvelle dynamique au groupe et tenter de stabiliser une défense en grande difficulté cette saison.
Cependant, sans Abdelhamid, la fragilité défensive des Verts s’est une nouvelle fois manifestée. Dès la 10e minute, le FC Nantes a trouvé la faille grâce à Lepenant, profitant d’un marquage laxiste pour ouvrir le score. En seconde période, l’AS Saint-Etienne a de nouveau cédé sur une action initiée par Lepenant, qui a délivré une passe décisive à Thomas. Ces erreurs répétées montrent que les problèmes défensifs des Verts ne se résument pas à la présence ou non d’Abdelhamid sur le terrain. Son remplaçant, Nadé, a alterné entre des interventions rassurantes et des approximations inquiétantes, illustrant le manque de stabilité dans cette arrière-garde.
Dall’Oglio justifie son choix
Interrogé sur son choix de ne pas aligner son capitaine, Olivier Dall’Oglio a expliqué : « Yunis a beaucoup donné depuis le début de saison. Il s’est imposé en leader dans un groupe en manque de repères. Je crois qu’il avait atteint une forme de saturation. Il avait besoin de souffler et de prendre du recul. » Le coach stéphanois a insisté sur l’importance d’Abdelhamid pour l’équipe, tout en justifiant cette mise au repos par un besoin de préserver sa forme physique et mentale : « C’est un joueur crucial pour nous. Il devait reprendre un protocole de travail plus adapté pour se recentrer sur lui-même. »
Cette décision de laisser le capitaine sur le banc semble donc motivée par un souci de gestion d’effectif sur le long terme, même si l’absence de l’international marocain n’a pas suffi à régler les problèmes défensifs récurrents de Saint-Étienne.