Clément Turpin, Benoit Bastien, Stéphanie Frappart, aucun arbitre de Ligue 1 n’est épargné en championnat. Alors que les erreurs d’arbitrage ne cessent de se multiplier semaine après semaine, les arbitres ont décidé de lever la voix.
Après les nombreuses polémiques suscitées ce week-end, de nombreux témoignages font part de l’inintelligibilité de certaines instructions de jeu. Introduit en championnat comme une aide à la décision, la VAR continue d’être au centre de l’attention chaque week-end. Très controversées en France, son utilisation et son interprétation divergent d’un match à l’autre. Face à cette cacophonie hebdomadaire, les arbitres demandent des réponses claires et uniformes.
Un ras-le-bol général de l’arbitrage
Au lendemain de la 22e journée de Ligue 1, qui semble être le week-end de trop pour les arbitres de Ligue 1, les hommes en noir ont décidé de monter au créneau. Ces derniers dénoncent certaines pratiques et certaines incohérences dans les consignes de jeu.
Stéphane Lannoy, patron des arbitres professionnels français, s’est exprimé ce week-end sur certaines difficultés d’interprétation de la VAR. Fragilisé dans ses fonctions, il est également revenu sur le fait de jeu en faveur des Niçois ignoré par l’arbitre de la rencontre.
Lésé par l’arbitrage ce week-end, le gardien du RC Lens a déclaré : « Il y a trop d’incohérences dans l’utilisation du VAR. Je pense que c’est vraiment propre à chaque arbitre, et c’est ça qui est dommage ».
Les arbitres se sont aussi exprimés en début de semaine pour tenter d’expliquer ces nombreux écarts d’arbitrages : « Un jour, il faut arbitrer noir et le lendemain blanc ». Face aux récurrentes polémiques, les arbitres ont avoué procéder à certaines pratiques controversées.
Des déclarations renversantes sur l’utilisation de la VAR
Selon les informations communiquées par L’Équipe, un arbitre a confié son désarroi : « On peut tricher plus ou moins avec le VAR pour protéger la décision du collègue. Aujourd’hui, on ne sait plus comment arbitrer ». L’homme en noir poursuit : « Si les arbitres font les conneries qu'ils font, c'est notamment parce que c'est hallucinant ce que l'on entend en stage. La ligne technique est complètement noyée. Elle fluctue au cours de la saison ».
Si les institutions de football tentent d’apporter certaines solutions permettant de limiter au maximum les erreurs d’arbitrage et de prévenir les contestations aux abords des bancs des terrains, les réformes d’arbitrage pourraient mettre du temps. Si plusieurs expérimentations sont à l’étude, les arbitres semblent bien partis pour poursuivre la fin de saison dans ces conditions. D’ici là, ces derniers devront tenter d’éviter d’influer injustement sur la physionomie d’un match.